I 16:50

II 08:58

III 10:25

IV 15:30

V 05:36

Available through Mahorka mahorka.bandcamp.com/album/violenza
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février 2023
Indie Rock Mag / IRM Netlabel
Violenza sotto un teschio

En ce début d’année, les aventures soniques du Villeurbannais Grosso Gadgetto ont d’ores et déjà pris de multiples formes, des étranges rêveries texturées du généreux Moontain avec le duo Stalk (aka Philippe Neau et Innocent But Guilty), entre épopées électroniques et ambient futuriste, au vibrant This sad and endless road, requiem élégiaque dédié à un ami trop tôt disparu qui n’est sans évoquer les excellents Hammock. Toutefois, pour le moment du moins, c’est à Violenza que l’on a choisi de consacrer quelques lignes, un album publié par l’omniprésent Mahorka et qui condense tout ce qu’il y a plus magnétique et saisissant chez l’auteur de Come With Me (sorti sur le même label l’an passé) lorsqu’il choisit de laisser les beats et autres incursions hip-hop de côté - y compris l’artwork expressionniste de Sagana Squale auquel on devait déjà les superbes pochettes des non moins superbes EPs 1984 et Woke.
On retrouve ainsi sur ce nouvel opus de longs morceaux caverneux et saturés aux lentes progressions irradiées d’où s’extirpent guitares aux méditations crépusculaires (I), synthés dystopiques et tourbillons de bruit statique (II), d’autres dont la dimension cinématographique se fait encore plus prégnante par le biais de field recordings grouillants et d’harmonies inquiétantes (III) ou d’une poignée de percussions à la fois indus et mystiques qui en démultiplient la tension (V), d’autres enfin particulièrement opaques et abrasifs où les chapes de textures d’une densité terrassante en deviennent proprement asphyxiantes (IV). Chez Grosso Gadgetto, la violence est larvée, elle s’insinue patiemment dans nos tympans jusqu’au cortex pour y réveiller nos peurs primales et autres instincts reptiliens, nous renvoyant le miroir déformé de nos pulsions inavouées. Aussi morbide et monolithique que puissante et poétique, une plongée dans les tréfonds de la psyché dont vous ne ressortirez pas indemne !

( RabbitInYourHeadlights )

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Constat d'évidence ! Années après années, et les réalisations se succédant, Christian Gonzalez, aka Grosso Gadgetto s'impose, et les murs de la riante Villeurbanne (France) qui ne le savent encore, peuvent désormais en trembler d'enthousiasme. Éminence grise d'une scène française, qui se refuse à porter un nom (tant mieux), Grosso Gadgetto réussit là où de nombreuses tentatives, un peu trop timorées, ont malheureusement échoué, faute de ne vouloir (enfin) spectaculairement et définitivement (surtout) rompre les amarres.
Ouvrir la boîte de Pandore, et y sauter à pieds joints, n'est pas chose aisée, admettons-le, s'affranchir des limites, l'est encore moins - Le tribut à payer.

Incarnation méthodique d'une entreprise instable, en apparence, VIOLENZA témoigne d'un presque paradoxe, officiant en immédiate périphérie de son intitulé - Survol géostationnaire de drones menaçants.

Ici ( I ), la "violenza" semble à priori sous opercule, larvaire, grouillant, opaque et sur le point d'exploser, se répandre, telle une monstrueuse et fascinante matière, accords de cordes saillantes sur le fil du rasoir, un galimatias d'effroi. La réponse ( II ) est, elle aussi, bouillonnante, une indéniable maîtrise de l'ensemble, Grossso Gadgetto approche son sujet avec une froide objectivité, détermination d'un spectre bruitiste, une lutte aux conséquences évidemment incertaines.
Étrange lamentation ( III ), frictions d'un cheminement de chaînes, le soundscape atteint une dimension exponentielle, tortueuse progression dans un crépitement vocal vénéneux.
Nouvelle perspective, conjugaison sinueuse et mélodique ( IV ), nous abordons un espace cloture, compression asphyxiante d'un assaut définitif, pulsations cardiaques ténébreuses, inquiétantes, dont la rythmique vaudou ( V ) puisse augurer d'une nouvelle étape, en très (très) basse fréquence - Puissant !

thierry massard / 13 février 2023 - 11:30

Statement of the obvious! Year after year, with successive releases, Christian Gonzalez, aka Grosso Gadgetto, establishes himself, and the walls of the charming town of Villeurbanne (France), which are not yet aware, can now tremble with enthusiasm. A behind-the-scenes figure of a french scene, which refuses to be named (all the better), Grosso Gadgetto succeeds where numerous attempts, a little too timid, have unfortunately failed, because they were unwilling to spectacularly and definitively (especially) break free.

Opening Pandora's box and jumping in with both feet is not an easy task, let's admit it, breaking free from limitations is even harder - it comes at a cost.

A methodical incarnation of an apparently unstable affair, VIOLENZA testifies to an almost paradox, operating in the immediate periphery of its name - geostationary surveillance of threatening drones.

Here (I), "violenza" seems to be initially under wraps, larval, swarming, opaque, and on the verge of exploding, spreading out like a monstrous and fascinating substance, with striking string chords on the razor's edge, a jumble of terror. The response (II) is also bubbling, an undeniable mastery of the ensemble, Grosso Gadgetto approaches his subject with cold objectivity, the determination of a noise spectrum, a struggle with uncertain consequences.

Strange lamentation (III), friction from a chain's progression, the soundscape reaches an exponential dimension, tortuous progression in a venomous vocal crackle.

New perspective, sinuous and melodic conjugation (IV), we approach a closed space, suffocating compression of a definitive assault, dark and unsettling heartbeats, whose voodoo rhythm (V) portends a new, very (very) low frequency stage - Powerful!

⚫️ violenza
➕ Grosso Gadgetto / nocoVision